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4. Chap. xvii : Prière sacerdotale. — Jésus prie son Père. — a) Pour lui-même, afin que son Père le glorifie (1-5). — b) Pour ses Apôtres, afin qu’ils persévèrent dans la foi, qu’ils soient préservés du mal, et sanctifiés dans la vérité (6-19). — c) Pour son Église, afin que les fidèles soient intimement unis à leur divin chef ici-bas et à jamais (20-26).
Ayant ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, lheure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, puisque tu lui as donné autorité sur toute chair, afin quà tous ceux que tu lui as donnés, il donne la vie éternelle.* Or, la vie éternelle, cest quils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t’ai glorifié sur la terre, jai achevé lœuvre que tu mas donnée à faire. Et maintenant à toi, Père, glorifies-moi auprès de toi, de la gloire que javais auprès de toi, avant que le monde fût.
Jai manifesté ton nom aux hommes que tu mas donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés : et ils ont gardé ta parole. Ils savent à présent que tout ce que tu mas donné vient de toi ; car les paroles que tu mas données, je les leur ai données ; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment reconnu que je suis
sorti de toi, et ils ont cru que cest toi qui mas envoyé.
Cest pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu mas donnés ; parce quils sont à toi : 10 car tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi, et que je suis glorifié en eux. 11 Je ne suis plus dans le monde ; pour eux, ils sont dans le monde, et moi, je vais à toi. Père saint, garde dans ton nom ceux que tu mas donnés, afin quils ne fassent quun, comme nous. 12 Lorsque jétais avec eux, je les conservais dans ton nom. Jai gardé ceux que tu mas donnés, et pas un deux ne sest perdu, hormis le fils de perdition, afin que lÉcriture fût accomplie. 13 Maintenant je vais à toi, et je fais cette prière, pendant que je suis dans le monde, afin quils aient en eux la plénitude de ma joie. 14 Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce quils ne sont pas du monde, comme moi-même je ne suis pas du monde. 15 Je ne te demande pas de les ôter du monde, mais de les garder du mal. 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi-même je ne suis pas du monde. 17 Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est la vérité. 18 Comme tu mas envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. 19 Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin queux aussi soient sanctifiés en vérité.
20 Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, par leur prédication, croiront en moi,§ 21 pour que tous ils soient un, comme toi, mon Père, tu es en moi, et moi en toi, — pour que, eux aussi, ils soient [un] en nous, afin que le monde croie que tu mas envoyé. 22 Et je leur ai donné la gloire que tu mas donnée, afin quils soient un comme nous sommes un, 23 moi en eux, et toi en moi, afin quils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu mas envoyé, et que tu les as aimés comme tu mas aimé. 24 Père, ceux que tu mas donnés, je veux que je suis, ils y soient avec moi, afin quils voient la gloire que tu mas donnée, parce que tu mas aimé avant la création du monde. 25 Père juste, le monde ne t’a pas connu ; mais moi, je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que cest toi qui mas envoyé. 26 Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que lamour dont tu mas aimé soit en eux, et que je sois moi aussi en eux. »
* 17:2 XVII, 2. Ceux que tu m’as donnés. Telle est la leçon de la Vulg., de quelques autres versions et de plusieurs manuscrits. L’idée qu’elle exprime paraît bien conforme à celle du chap. xviii, vers. 12. Mais la plupart des manuscrits portent une leçon moins probable : garde-les dans ton nom que tu m’as donné pour le manifester. Ils ont en effet ᾧ et non pas οὕς. Par contre, les mêmes manuscrits ont presque tous, au vers. 12, οὕς, ceux que vous m’avez donnés, et non pas ᾧ — Comme nous, d’une union semblable à la nôtre : que par la foi ils soient unis à J.-C., et par J.-C. au Père. 17:12 12. Digne de perdition, celui qui est perdu, voué à la perte éternelle : hébraïsme. 17:17 17. Dans ce sens : consacre-les dans la vérité. Ἁγίασον c’est offrir la victime, et c’est aussi la sanctification, la consécration qui résulte de cette oblation. Afin d’obtenir la consécration des siens, Jésus commence par consommer la sienne propre V, 19. § 17:20 20. Croiront, litt. croient, présent prophétique.