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2. Chap, iii, 1-17. : Le deuxième avènement de Jésus-Christ. — L’enseignement des Prophètes et des Apôtres à ce sujet (1-2). La négation railleuse des faux docteurs (3-4). Les raisons de la longanimité de Dieu (5-10). Obligation qui en résulte pour nous de vivre saintement (11-16).
Mes bien-aimés, voici déjà la seconde lettre que je vous écris : dans lune et dans lautre, je m’adresse à vos souvenirs, pour exciter votre saine intelligence à se rappeler les choses annoncées davance par les saints prophètes, et le commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres.* Sachez avant tout que, dans les derniers temps, il viendra des moqueurs pleins de raillerie, vivant au gré de leurs convoitises, et disant : «  est la promesse de son avènement ? Car depuis que nos pères sont morts, tout continue à subsister comme depuis le commencement de la création ». Ils veulent ignorer que, dès l’origine, des cieux existaient, ainsi quune terre que la parole de Dieu avait fait surgir du sein de leau, au moyen de leau, et que par même le monde dalors périt submergé. Quant aux cieux et à la terre dà présent, la même parole de Dieu les tient en réserve et les garde pour le feu, au jour du jugement et de la ruine des hommes impies. Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, cest que, pour le Seigneur, un jour est comme mille ans, « et mille ans sont comme un jour ». Non, le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns se l’imaginent ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas quaucun périsse, mais que tous viennent à la pénitence. 10 Cependant le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre sera consumée avec les ouvrages quelle renferme. 11 Puis donc que toutes choses sont destinées à se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, 12 attendant et hâtant lavènement du jour de Dieu, auquel les cieux enflammés se dissoudront, et les éléments embrasés se fondront ? 13 Mais nous attendons, selon sa promesse, « de nouveaux cieux et une nouvelle terre », la justice habite. 14 Dans cette attente, bien-aimés, faites tous vos efforts afin dêtre trouvés par lui sans tache et irréprochables dans la paix. 15 Croyez que la longue patience de Notre-Seigneur est pour votre salut, ainsi que Paul, notre bien-aimé frère, vous la aussi écrit§, selon la sagesse qui lui a été donnée. 16 Cest ce quil fait dans toutes les lettres il aborde ces sujets ; il sy rencontre des passages difficiles à entendre, et que des personnes ignorantes et mal affermies détournent, comme elles font autres Écritures, pour leur perdition.
ÉPILOGUE. [III, 17 — 18.]
17 Vous donc, bien-aimés, qui êtes prévenus, tenez-vous sur vos gardes, de peur quentraînés par légarement de ces impies, vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté. 18 Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. À lui soit la gloire, maintenant et jusqu’au jour de l’éternité ! Amen !
* 3:2 III, 2. La leçon ὑμῶν suivie par la Vulgate, est celle des meilleurs manuscrits grecs ; un petit nombre seulement de cursifs lisent ἡμῶν. Toutefois, la Vulgate contrairement au texte grec joint : Apostolorum au premier substantif principal verborum : Afin que vous vous souveniez des paroles que j’ai déjà dites, paroles des saints prophètes et de celles de vos apôtres, des commandements du Seigneur et Sauveur. 3:8 8. Comp. Ps. xc (89) 4. 3:13 13. Is. lxv. 17. Comp. Apoc. xxi, 1. § 3:15 15. Écrit : allusion à une lettre spéciale de S. Paul, peut-être l’épître aux Éphésiens.